TABLE RONDE
Climat social énergie : table ronde du matin.
Introduction, radicale = aux racines.
Trois premiers intervenants.
Alternative libertaire : nous vivons dans un monde
fini ; aujourd’hui uniquement des solutions techniques qui ne seront pas
obligatoirement économes en énergie. Quels changements en profondeur ?
Comment s’attaque-t-on aux causes : besoin d’un changement global de
société. Passer d’une logique de concurrence et de compétition à une logique de
complémentarité ; sortir du productivisme. Quelle organisation
sociale ? Par exemple, le nucléaire entraine une organisation sociale très
centralisée. Idée d’autonomie productive,
logique de territoire sans être dans une logique d’autarcie. Fédération et
redistribution pour pallier aux inégalités de territoire.
NPA : De nombreuses crises. Quelles sont les
problèmes : capitalisme, société centralisée et complexe, rapport
nord-sud, patriarcat, système technicien : au-delà d’un certain seuil la
technique est aliénante, sociologie de la consommation, les dépenses
contraintes ont augmenté (question de répartition des richesses).
EELV, coordinateur d’un groupe de travail sur le climat,
travail au niveau européen : toutes premières étapes d’une grande
transformation sur le plan énergétique. Le système actuel crée des inégalités
importantes et une absence de démocratie. En France EDF est le vrai ministère
de l’énergie. Les fondamentaux sur lesquels le système était basé sont en train
de s’effondrer : mite de l’abondance, contrainte carbone (80% d’énergie
fossile doit rester dans le sol), les énergies renouvelables sont une partie de
la solution. Cette transition énergétique ne va pas assez vite : il faut
rapidement réinventer un modèle, les gouvernements au niveau européen doivent
s’engager à ce que l’équilibre carbone soit atteint en 2050. Pour y parvenir,
il est nécessaire de réduire notre consommation énergétique de façon drastique.
Comment collectivement décidons-nous de consommer moins d’énergie ? Nous
ne savons pas à quoi va ressembler le nouveau modèle énergétique : une
bataille idéologique doit être menée pour ne pas perpétuer les inégalités :
il faut décentraliser et que le citoyen soit autre chose qu’un consommateur
d’énergie. Une vraie démocratie citoyenne au niveau énergétique est la seule
solution.
Premières questions : Référence au PIB. Droit à
l’énergie : de nombreuses populations n’ont pas accès à l’énergie ;
ce droit à l’énergie n’est pas illimité mais il doit être défendu. Modèle sur
la démocratie énergétique : le modèle danois qui est beaucoup plus décentralisé
ce qui entraine un poids beaucoup plus faible des grands producteurs.
Trois intervenants suivants.
Objecteurs de croissance. Folle course à la croissance et
capitalisme vert y compris l’économie circulaire (penser aux pics des
métaux). Aucune transition n’est sérieusement envisageable sans une réduction
drastique des consommations ; il faut s’engager vers une société plus sage
et plus humaine. Décroitre devient une obligation. Ne pas attendre le grand
soir mais commencer par des actes faisables au niveau local : produire
moins entraine une baisse du temps de travail, pour cela le travail ne doit pas
être le pilier centrale de notre imaginaire collectif. Un revenu maximal comme
minimal doit être prévu. Ceintures vertes à la place de centres commerciaux ;
revoir l’urbanisme et l’étalement urbain. N’attendent rien de la COP 21.
Alternatifs, commission économique et sociale :
systèmes économes et autonomes. Conversion écologique n’est possible que si nous sommes capables de
mettre en place une transition. Les alternatives concrètes sont les prémices de
la transition. Transition énergétique et transition économique et sociale sont
liées : l’énergie constitue le cœur de l’activité économique. Transition
politique, économique, social doivent permettre l’affaiblissement du système en
place (le capitalisme est en train de se renforcer). Agriculture et
alimentation, la conversion de l’agriculture sera difficile mais il y a la
possibilité de construire un front social. La question des pesticides est une
question transversale.
Parti de Gauche, assises de l’éco-socialisme :
dix-huit thèses. Loi de la transition énergétique pour la croissance
verte : nouvelles sociétés d’économie mixte hydrauliques ; la loi
entérine la présence du nucléaire dans le mix énergétique pour une part
importante, problème de la voiture électrique et des bornes ; vers une
libéralisation de l’énergie mais il faut conserver un pôle public de l’énergie
pour permettre la péréquation. Le PIB n’est pas un indicateur fiable. Le temps
du système capitalisme n’est pas le temps de la nature. Le socialisme n’a pas
su intégrer l’aspect écologique. Les citoyens s’éloignent des urnes mais pas de
la politique. Le lien peut se faire entre les luttes sur le terrain et les
urnes. L’énergie est bien une racine des sociétés. 5 millions de ménage sont en
situation de précarité énergétique, l’énergie est bien un problème
social : gratuité pour les premiers kWh. Cahier d’acteurs sur les
sous-traitants du nucléaire.
Questions sur les trois interventions. L’évolution
culturelle des cerveaux.La péréquation va être une difficulté. Depuis cinquante
ans les choses changent peu, est-ce que le système n’est pas capable
d’assimiler nos propositions.Comment peut-on réfléchir à une relocalisation et
à vivre en réseau ?
Faire gagner les convergences.
Interventions de la salle.
De quoi parle-t-on lorsque l’on parle du social :
vivre décemment ou vivre toujours mieux (préservation des acquis). Ce mélange
créé la confusion.
Comment peut-on se servir de certains outils du capitalisme ?
Toxique tour : aller sur des sites pour mobiliser les
personnes qui vivent sur ses sites.
Concurrence entre pôle publique et pôle privé.
Structurer aussi une apparition commune à la COP21.
